Ce site contient des travaux effectués depuis Mars 2011 sur le tsunami de Sendaï et la catastrophe de la centrale de Fukushima Dai-ichi.
Ces images concernent spécifiquement le tsunami du 11 mars 2011.
Lorsque je découvris le matin du 11 mars sur les télévisions les images du tsunami, puis de l’explosion de la centrale inondée, je fus frappé par la violence de ces vagues au sortir de l’océan puis par la lenteur de ce flux noirâtre chargé de débris de toutes tailles et de toute nature emportant graduellement maisons, voitures, et bateaux jusque loin dans les terres à travers champs, villes et villages. J'y ai perçu le signe d'une blessure profonde, d'un engloutissement qui portait les ferments d'une potentielle disparition, d'un effacement. Les blessures de ce méthodique coup de gomme réalisé par la nature m’apparurent être plus du ressort de l’humain que de la topographie. Ce moment fut ainsi pour moi l'occasion d'engager ce travail qui a pour objet la culture et l'histoire japonaise, dans le contexte de ce désastre tellurique et maritime.
Il mêle et superpose des photographies de bateaux ramenés à terre avec des emblèmes séculaires (mons) de familles et clans de la région élargie du Tohoku ou de corporations maritimes japonaises. J’ai constitué un ensemble suffisant de signes me permettant de créer des résilles à même de revisiter les photographies en créant un second niveau de lecture portant la masse de la culture, comme un défi à la nature.
This site contains works realized since march 2011 about the Sendaï tsunami and the resulting catastrophe at the power plant of Fukushima Dai-chi.
Those images are specifically about the march 11th, 2011 tsunami.
When, on the early morning of March the 11th, I discovered on television the original images of the tsunami and then of the exploding flooded power plant, I was struck by the violence of those waves right out of the ocean and then by the slowness of that dark flow loaded with rubbishes of all kind and size, carrying gradually houses, cars and boats far away inland across fields, towns and villages. I detected there the elements of a deep wound, of a squandering which carried the ferment of a potential disappearance, of an obliteration. The wounds from this methodical erasing stroke achieved by nature appeared to me to be more on the side of humanity than topography. Therefore, this moment has been for me an opportunity to go on with that body of works which conveys japanese culture and history in the context of this telluric and maritime disaster.
It mixes and overlays photographs of boats brought to land with centennial emblems (mons) from families and clans from the enlarged region of Tohoku or from japanese maritime corporations. I gathered a sufficient amount of signs allowing me to create several nettings in order to reexamine the photographs therefore creating a second level of valuation carrying the mass of culture like a defiance to nature.